vendredi 27 juillet 2012

Finance islamic définition

Il n'existe pas de définition unique de la finance islamique mais ce terme est aujourd'hui largement utilisé pour désigner les activités financières et commerciales qui respectent les principes du droit et de la jurisprudence islamiques, plus communément désignés sous le vocable "Chari'a". 
 
Le respect de tels principes permet ainsi d'investir et de réaliser des profits en conformité avec les règles du droit musulman.

De manière générale, les produits et instruments financiers compatibles avec la Chari'a visent à offrir une alternative éthique viable aux outils de financement traditionnels.
Les sources de la "Chari'a"

Le mot arabe "Chari'a" signifie littéralement "le chemin".
A travers des principes et des recommandations, la Chari'a définit un comportement acceptable dans tous les domaines de la vie des musulmans. Elle gouverne la dimension morale, éthique, spirituelle et sociale de la vie privée et publique des musulmans, incluant notamment les activités économiques et commerciales. 
 
Le terme Chari'a désigne la loi islamique non codifiée. Il s'agit d'un système légal basé sur l'éthique musulmane, qu'il est possible d'interpréter et de développer.

La Chari'a a deux sources principales :

Le Coran (le texte sacré de l'Islam qui rend compte du message de Dieu tel que révélé au Prophète Mohammed) et les Hadith (les corps de textes regroupant la Sunna, expressions, enseignements et actions du Prophète). Ces deux sources constituent les bases essentielles permettant de déterminer la conformité de toute action avec les règles et la finalité de la Chari'a. 
 
Un rôle clé est également joué par les jurisconsultes du droit musulman (les scholars), spécialistes de la Chari'a, qui interprètent les principes pouvant s'appliquer aux techniques de financement modernes, tout en restant fidèles à l'esprit des sources traditionnelles du droit musulman. 
 
Dans ce but, les scholars sont parfois appelés à proposer une analyse et un effort de réflexion pour interpréter les textes fondateurs de l'Islam (l'ljtihad), en utilisant notamment les principes acceptés du Qiyas (raisonnement par analogie) ou en se fondant sur un consensus (ljma') relatif aux normes applicables à une technique de financement donnée.

Le secteur de la finance islamique s'est développé très rapidement ces dernières années.
Les estimations concernant la taille de ce marché varient selon les sources et se retrouvent souvent rapidement dépassées. 
 
Il n'en demeure pas moins que le développement fulgurant de cette industrie, ainsi que l'influence qu'elle exerce sur le marché de la finance de façon générale, sont aujourd'hui largement reconnus. 
 
La multiplication des institutions financières islamiques à travers le monde, ainsi que le nombre croissant d'établissements bancaires conventionnels qui offrent aujourd'hui des solutions de financement Chari'a compatibles, confirment l'essor du secteur d'activité de la finance islamique.

En ce qui concerne la France, les autorités viennent de franchir une étape très importante dans le processus de reconnaissance de la finance islamique en adoptant à la fin de l'année 2008 des mesures fiscales et règlementaires qui visent à promouvoir cette technique de financement. 
 
Dans un contexte actuel de crise économique et financière affectant notamment le secteur de l'immobilier et compliquant sensiblement l'accès aux liquidités dites "conventionnelles", l'arrivée prochaine de banques islamiques en France ne peut que susciter l'intérêt des investisseurs pour cette finance éthique.