vendredi 27 juillet 2012

S'enrichir légalement

L'enrichissement injuste / exploitation déloyale


Les contrats aux termes desquels l'une des parties exploite de façon déloyale son cocontractant ou perçoit injustement un gain au détriment de ce dernier sont également réputés nuls. 
 
En effet, suivant les principes dictés par la Chari'a, un musulman ne doit générer de profit qu'à partir de transactions ou d'activités dans lesquelles il investit et à la condition qu'il en partage les risques (cette règle fait référence au “principe des trois p” : partage des pertes et des profits). 
 
Le partage n'est pas nécessairement égalitaire mais il doit être déterminé selon une clé de répartition convenue à l'avance. 
 
En application de cette règle, il est ainsi formellement interdit à un bailleur de fonds de réaliser un profit financier résultant des pénalités de retard payées par un débiteur en défaut de paiement. 
 
En revanche, il est permis (et accepté par un certain nombre de scholars) à un bailleur de fonds d'imposer le paiement de pénalités de retard, dès lors qu'il s'agit d'une incitation à un paiement rapide. 
 
Toutefois, les pénalités de retard perçues par le financier ne pourront être conservées par ce dernier que dans la mesure où elles correspondent à la somme des frais qu'il a réellement encourus du fait du retard de paiement. 
 
Tout montant ne correspondant pas à de tels frais devra être distribué à des œuvres de charité.